vendredi 17 mai 2013


LE CHOLÉRA TUE PLUS QUE LE VIH/SIDA



 




En cette date du 17 mai 2013, les militants du droit à la santé de Lubumbashi se sont donnés rendez-vous une fois de plus à Luapula pour comprendre ensemble avec les autorités locales et la population victime du choléra, la cause de l’acharnement de cette maladie à Luapula tuant des milliers et des milliers de nos compatriotes, et voir quelles sont les pistes de solution dégagées jusque là. Ont répondu à l’appelle Usahidizi, EDS, MYNTIMA, CSP Kigoma, CSA Katuba, CSO, CSP Luapula, CSP Bel’air.

Au menu du jour, l’enquête sociale par des visites porte à porte, la sensibilisation par mégaphone, l’information  par les médecins assistants, l’entretien avec les autorités locales et les représentants des CSP, l’exposition des banderoles message.

Dès 7h30, comme prévu, les membres commencent déjà à envahir le bureau du quartier qui devrait constituer l’endroit de rencontre pour tous. Le plus matinal c’est le bureau du CSP Luapula représenté par son président Bathelemie qui, à l’arrivée des invités, les reçoit et leur demander de prendre leur mal en patience afin d’attendre les autres en provenance de différent coin de Lubumbashi.

A 8h00 le dernier groupe arrive en provenance du bel’air avec lui banderoles, chapeaux, mégaphones, ainsi que leur temps précieux et énergie du travail. Le quorum étant atteint, le président passe par la formation des sous-groupes. Ces derniers entrent en action en commençant par des visites porte à porte.
L’endroit ciblé est la cellule Brondo, connue comme bastion du choléra à Lubumbashi. Géographiquement parlant Brondo longe les marécages de la commune Kenya. Le quartier Luapula présente une pente qui permet à l’eau usée de se diriger vers la rivière Lubumbashi dont le voisin direct est Brondo. Donc lors de la période pluvieuse, Brondo se retrouve immergé par l’eau de pluie qui entrent dans des maisons et remplit des fosses septiques.

C’est le constat immédiat que les sous-groupes ont fait en contact avec la population de Brondo. L’hygiène n’était pas au rendez-vous, les gens étaient sur entassés dans des petites maisons, les toilettes sont construites sur des terrains  marécageux, les adultes n’ont pas du travail avec tout ce qu’il en découle comme conséquence dans des ménages. Le groupe de Patrick MAKAMBO qui a visité plus de 15 ménages témoigne que plus de 5 familles ont été touchés par la maladie sur les 15 visités. A entendre les victimes, d’aucuns disent que c’est le sort, d’autres, conscient de leur situation, reconnaissent que c’est le fait d’une négligence hygiénique, mais aussi par le fait que Brondo c’est la poubelle ou tout le monde vient déverser la saleté à longueur des journées.

Au moment ou les enquêteurs étaient en visite dans des ménages, le chef du quartier déployait déjà son équipe de sensibilisation pour mettre aux aguets la population en leur demandant de se rendre au bureau du quartier afin de suivre le message de prévention du cholera. C’est ainsi que dès notre retour au bureau du quartier nous trouvâmes une représentation de ménage qui nous attendait sur le lieu de rendez-vous au bureau du quartier. Aussi tôt arrivé, l’assistante médicale prend la parole et donne des explications et des clarifications sur la maladie du cholera. Elle donne aussi des précautions à prendre pour éviter cette maladie. Quand elle termine, le président du CSP Luapula passe la parole au coordonateur d’Usahidizi pour qu’il donne le motif de la descente à Luapula.

En prenant la parole ; le coordonateur d’Usahidizi dit que cette structure est venue présenter ses condoléances aux familles victimes du cholera. Aussi de dire à la population de Luapula qu’Usahidizi est parmi ceux qui n’attendent pas que la solution vienne toute seule, elle demande aussi le soutien du CSP Luapula qui représente  l’expression d’un dynamisme manifeste. Usahidizi demande aussi à la population de s’accommoder à la culture du plaidoyer qui apparait efficace dans le cas comme le leur. Mais de mettre aussi en tête qu’il n’y a pas des projets irréalisables. Si la population de Luapula veut éradiquer le cholera, elle le fera, il suffit de s’y mettre. « Usahidizi, ensemble nous pouvons ».

Le président du CSP Luapula reprit la parole et la donna au coordonateur d’EDS qui lui aussi donna la raison de la solidarité  de son organisation.

Ces propos ont clôturé l’activité et les organisateurs qui pour consoler la tension de la journée offrit un rafraichissement question de détendre les nerfs avant de rentrer dans nos habitations respectives.

Mais avant de rentrer, bien sûr nous eûmes un entretien avec le chef du quartier pour analyser la journée, la situation et projeter les projets d’avenir pour le bien être de la population.

Ainsi vers 13h nous rentrâmes chez nous, car certains devaient participer aux funérailles d’un de nos membres qui avait perdu un membre de sa famille et d’autres, participer à une conférence au quartier Bel’air sur la journée du 17 mai 1997.
  




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 ...le dernier groupe arrive en provenance du bel'air...
Arrivée des militants

les sous-groupe entrent en action en commençant par des visites porte à porte
sensibilisation par mégaphone...
les habitations de la cellules Brondo dans le quartier Luapula dans la commune de la Kenya
  


le CSP Luapula
Billy matata, coordonnateur d'Usahidizi accompagné d'un membre
un petit rafraichissement...
message du chef du quartier, ici en chemise rouge
les militants d'Usahidizi


Alex Kyungu, coordonnateur d'EDS, avec le coordonnateur d'Usahidizi dans le burre


au du chef du quartier
même les enfants sont intéressés à cette activité

  


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